22/02/2014
Alfred, Louis et André
Alors que les campagnes de mon grand-père maternel et de son frère aîné comptent de nombreux épisodes, celle de mon grand-oncle paternel, André Hoisnard, fut très courte.
J'ai en effet retrouvé l'avis de décès de ce maréchal des logis chef dans l'artillerie. Il n'a pas combattu longtemps puisqu'il fut tué le 3 octobre 1914 près d'Arras (Pas-de-Calais) à Beaurains. Il avait 31 ans.
Mon grand-oncle maternel, Louis, est mort à 26 ans.
Ils appartiennent à la cohorte des 1 300 000 morts et disparus de la Première guerre mondiale. Regardez sur les monuments aux morts de nos communes ces listes interminables de morts pour la France. Dans le moindre village, il y en a parfois 10.
Source :
Mémoire des hommes, Ministère de la Défense
18:10 Écrit par Jean Julien dans Alfred, André, Julien, Louis et Marcel dans la Pre | Lien permanent | Commentaires (2) | Tags : guerre 14-18, arras, beaurains |
Commentaires
C'est terrible, ces vie fauchées par la guerre. Quand je pense que ce traumatisme n'a pas empêché les hommes de récidiver! c'est à désespérer.
Écrit par : Touriya | 22/02/2014
La Première Guerre Mondiale fut une hécatombe en raison des avancées technologiques et scientifiques de la révolution industrielle du fin de XIX s. L’industrie d’armement s’est développée rapidement au début de la Guerre, mettant sur les champs de batailles, dans les aires et les mers, des engins des plus en plus meurtriers. Toutes les évolutions ont beaucoup influencé le déroulement de la guerre, et ont certainement rendues la Grande Guerre une des plus cruelles et brutales dans l’histoire.
J'ai remarqué de mon arrivée en France en 1975 de nombreux monuments aux morts de la Guerre 14 -18, surtout dans les petites villes et villages, et je porte un intérêt particulier à ces témoignages. Certains sont des vrais chefs d'œuvres.
Mon intérêt pour ces monuments n'est pas qu'esthétique. Je les regarde avec un brin de jalousie, je me dis " Voilà un pays qui sait honorer ses héros". Il n'en est pas pareil en Pologne, alors que les Polonais ont payé un grand prix en vies humaines dans cette guerre. Ainsi mon grand oncle maternel disparaît à l'âge de 36 ans (approximativement) sur on ne sait quel front.
J'essaye de trouver ses traces. Ceci n'est pas facile, la Pologne en tant qu'Etat n'existait pas en 1914, elle était divisée entre trois puissances, la Russie, l'Empire Austro-hongrois et l'Allemagne.
Les Polonais sont mobilisés dans chaque partie en tant que citoyens à part entière.
Ainsi mon grand-oncle intègre probablement, étant natif de la région de Poznań, le V Korpus Posen, l'unité allemande qui combattait à Verdun.
C'est le plus grand drame des Polonais de Wielkopolska (Grande Pologne) ou de Silésie, que d'être obligés de combattre pour l'ennemi contre un pays ami. J'imagine l'état d'esprit de Stanisław. Je lui dois hommage et réhabilitation. Au fond de moi j'espère qu'il a pu intégrer un des bataillons polonais formés en France.
Écrit par : lidia | 02/03/2014
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