10/05/2014
Martinets
Nous sommes le 10 mai 2014. Et ce matin, en rejoignant l’avenue du Général Leclerc, j’ai reconnu leur cri.
J’ai cru tout d’abord qu’il s’agissait d’un de ces multiples bruits de la ville. Des crissements de freinage, des sonneries de téléphone portable, des gloussements de perruches humaines (elles sont nombreuses à Paris), des stridences de disputes mâles… Mais non.
En levant mon regard vers le ciel, je les ai vus. Déchaînés comme à leur habitude. Depuis que je les connais, et cela remonte aux années 1950, ils sont déchaînés. Indomptables, prompts aux figures les plus acrobatiques. Aviateurs des temps immémoriaux, ils rayent le ciel avant de disparaître dans les lointains. Nos martinets étaient de retour.
Ils étaient là. Caravelles du ciel. Volant très haut selon leur habitude, à peine visibles pour nous pauvres terriens, mais trop bas pour les insectes qui descendent vers le sol quand la pression diminue et qu’il pleut, et qu'ils deviennent pour eux des proies faciles.
Martinets. Vous annoncez l’été. Et soyez-en remerciés.
16:17 Écrit par Jean Julien dans Écouter, regarder, écrire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : martinets, paris, 14ème |
29/05/2013
Faut-il réchauffer les martinets ou supprimer les pesticides ?
Vous connaissez tous les martinets, ces merveilleux oiseaux qui dès le printemps venu inondent de leurs appels stridents nos cours et nos jardins. A Paris je n'ai perçu qu'un ou deux sifflements de ces frégates du ciel. Dans l'Herault où je séjourne depuis une dizaine de jours, ils sont inaudibles. Que se passe-t-il ?
Les conditions météorologiques pourraient expliquer ce phénomène. Selon Le Midi-Libre du 27 mai 2013, des dizaines de martinets agonisent et meurent dans les rues de Limoux dans l'Aude. Il y aurait tellement d'humidité accumulée que moustiques et insectes dont se nourissent ces oiseaux resteraient collés à la végétation. Les martinets seraient ainsi privés des proies qu'ils happent en vol. L'auteur de l'article recommande de prendre les plus faibles entre les mains et de les jeter d'une hauteur (pont, étage d'un immeuble) pour qu'ils puissent repartir en planant. A condition qu'ils aient la force de tenir en l'air...
L'humidité est-elle seule en cause ? Les pesticides abondamment utilisés dans les vignes n'y sont-ils pour rien ?
Je reprends cette publication le 7 juin et cette fois les martinets sont bien présents dans le ciel de Lamalou. Ils sont très nombreux au-dessus de l'Orb, l'un des fleuves côtiers du département. Beaucoup ont donc survécu aux mauvaises conditions météorologiques de ce printemps et survivront cet été malgé l'abondance des pesticides dans les vignes. Observer leur vol est un vrai plaisir dont je ne me lasse pas depuis mon enfance.
15:24 Écrit par Jean Julien dans Écouter, regarder, écrire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : martinets, aude, herault, pesticides |