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10/05/2014

Martinets

Nous sommes le 10 mai 2014. Et ce matin, en rejoignant l’avenue du Général Leclerc, j’ai reconnu leur cri.

 

J’ai cru tout d’abord qu’il s’agissait d’un de ces multiples bruits de la ville. Des crissements de freinage, des sonneries de téléphone portable, des gloussements de perruches humaines (elles sont nombreuses à Paris), des stridences de disputes mâles… Mais non.

 

En levant mon regard vers le ciel, je les ai vus. Déchaînés comme à leur habitude. Depuis que je les connais, et cela remonte aux années 1950, ils sont déchaînés. Indomptables, prompts aux figures les plus acrobatiques. Aviateurs des temps immémoriaux, ils rayent le ciel avant de disparaître dans les lointains. Nos martinets étaient de retour.

 

Ils étaient là. Caravelles du ciel. Volant très haut selon leur habitude, à peine visibles pour nous pauvres terriens, mais trop bas pour les insectes qui descendent vers le sol quand la pression diminue et qu’il pleut, et qu'ils deviennent pour eux des proies faciles.

 

Martinets. Vous annoncez l’été. Et soyez-en remerciés.

16:17 Écrit par Jean Julien dans Écouter, regarder, écrire | Lien permanent | Commentaires (1) | Tags : martinets, paris, 14ème |

Commentaires

Les martinets sont plutôt nommés ici hirondelles. Elles sont en effet de retour et leurs cris annoncent le temps qu'il fera dans la journée, le début du printemps plutôt que celui de l'été. Le coucou se fait aussi entendre à deux pas, moins craintif que d'habitude où il faut aller le chercher dans la forêt.
Une émouvante évocation d'un soldat perdu, d'un oncle disparu dans une guerre absurde comme toutes.
Le billet d'humeur est aussi bien compris.

Écrit par : Christian | 11/05/2014

Les commentaires sont fermés.