23/11/2017
Chine, fin du voyage
Suzhou, septembre 2017
Nous sommes dans le jardin de l'Humble administrateur de la ville d'eau (de canaux) de Suzhou dans la région de Shangaï. Ce sont des lotus qui s'épanouissent au premier plan. Comestibles par leurs tubercules notamment, ils constituent un décor luxuriant. Cet immense jardin fut aménagé à partir de 1506 par un administrateur de l'Empire limogé pour corruption...
Galerie du dragon
L'eau occupe la moitié du jardin. Cette galerie est articulée comme un dragon doublé par son reflet.
Fenêtre ouverte sur les lotus
Douves de la Cité interdite, Beijing octobre 2017
L'eau toujours. La Cité interdite est bordée par des douves très larges qui ont été creusées par l'homme. La pollution voile l'horizon.
Wuhan, vue depuis le musée de la province du Hubei, octobre 2017
Je termine cette série par deux photos qui me semblent représentatives de la Chine telle que je l'ai très partiellement découverte cet automne. Un chantier au pied d'un musée et au fond un immense parc au bord de lacs. Tout au fond une ville nouvelle surgit. Planté de manière incongrue, un émetteur pour portables domine les arbres.
L'enfant qui danse, Beijing, octobre 2017
Cet enfant danse avec des adultes sur un trottoir de Beijing devant une immense affiche pour des vêtements Lagerfeld. Les Chinois aiment danser dans les espaces publics, y chanter, y jouer de la musique... Ce peuple m'a semblé heureux de vivre, joyeux. Vous l'aurez compris, ce voyage m'a beaucoup apporté et je tiens à remercier mon ami Boun sans qui il n'aurait pas été possible.
08:14 Écrit par Jean Julien dans Écouter, regarder, écrire | Lien permanent | Commentaires (2) |
20/11/2017
La Chine du gigantisme
Tours dans les nuages, Shangaï octobre 2017
Ces tours dans la nuit datent des années 1990 quand la Chine a commencé à rattraper son retard économique et dans le domaine des infrastructures.
Pudong, Shangaï.
En face du célèbre Bund créé de toutes pièces par les grandes puissances occidentales à partir de 1850 sur des marécages au bord du Huangpu (affluent du Yangtsé), la Chine a édifié à partir de 1990 un nouveau quartier d'affaires. A gauche la tour de la télévision et à droite la tour de 600 mètres de haut qui domine la ville. On monte à son sommet en 1 minute... Le congrès de Parti communiste approche, les bâtiments sont parés de rouge et un drapeau chinois illumine le sommet de la plus haute tour. La foule sur le Bund est énorme et on voit sur la droite de mon image une autre image d'un autre appareil...
Au pied de la tour de 600 m. L'habillage qui tourne sur lui-même est du plus bel effet. Architectes américains.
Vue d'en haut (ou à peu près, 550 m).
"L'ouvre-bouteille", surnom de ce building...
Place Tienanmen, Beijing. Le congrès du PCC va s'ouvrir dans quelques jours. Et les autorités n'hésitent pas à fleurir artificiellement cet événement. Entrée de la Cité interdite au fond avec le portrait de Mao dont on rêve de savoir ce qu'il penserait de l'évolution récente de son pays...
Grande muraille
On la voit telle un long serpent filer sur les sommets jusqu'au dernier plan de la photo. Elle parcourt le nord du pays sur plus de 6000 km. Elle a été restaurée sur quelques sites à 60 km au nord de Beijing. Concevoir sa taille kilométrique relève du défi.
Cité interdite
Un des palais de la cité impériale construite au 15ème siècle. La pollution était ce jour-là accablante. On devine la grisaille de l'air...
Le Yangtsé à Wuhan. Le fleuve de 6300 km est navigable sur 3000 km par des bateaux de 10 000 tonnes. L'eau est boueuse, le ciel est gris. Un cargo remonte le courant très lentement car on est en période de hautes eaux.
Tout comme sur la Muraille de Chine, on a du mal à réaliser la taille du Barrage des Trois Gorges sur le Yangtsé. 2500 mètres de long, 150 m de haut, 600 km de retenue d'eau, 5 écluses de 30 m de haut chacune... Vue aérienne que je n'ai pas pu réaliser. Il s'agit d'une affiche trouvée sur le site. Visite en groupe très encadrée...
Les 2500 m du côté du réservoir...
Une partie des écluses
10:57 Écrit par Jean Julien dans Écouter, regarder, écrire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, shangai, beijing, grande muraille, yangtsé, barrage des trois gorges |
De Wuhan à Dourges (Pas-de-Calais) par le train
Le gouvernement chinois a décidé, depuis quelques années, de promouvoir le transport en train vers l'Europe. Cette nouvelle Route de la soie (c'est le nom chinois officiel) prend forme et des trains circulent entre Wuhan (entre autres) et Lyon ou Dourges comme récemment. Moins polluante que le transport maritime, plus rapide (de moitié), cette nouvelle ligne ferroviaire reprend en partie le vieil itinéraire des caravanes de la soie. Très vieil itinéraire puisque des archéologues japonais ont découvert voici quelques années une pièce de monnaie romaine, vieille de 2000 ans, sur une île située près de Taiwan.
Ci-dessous un article du Journal du dimanche daté du 19 novembre 2017
09:45 Écrit par Jean Julien dans Écouter, regarder, écrire | Lien permanent | Commentaires (0) | Tags : chine, train, wuhan, lyon, dourges |
14/11/2017
La Chine des affiches
Affiche de rue, Shangaï septembre 2017
Les affiches ne sont pas aussi nombreuses en Chine qu'elles le sont en France. Elles sont le plus souvent d'une grande qualité graphique et/ou photographique. Annonces publicitaires mais aussi très souvent d'éducation populaire voire de propagande pour le Parti Communiste Chinois. L'Occidental qui ne maîtrise pas la lecture des idéogrammes ne sait pas toujours décoder l'objet de l'affiche mais en apprécie sans doute d'autant plus le caractère esthétique.
Affiche publicitaire de rue, Shangaï
Affiche vantant le mérites d'une carte de paiement (?). Le jeune homme très à la mode internationale se distingue par son gigantisme.
Affichage d'éducation populaire, métro de Wuhan
Cette affiche est très courante en Chine dans les métros. Elle montre les attitudes et les gestes à éviter dans les transports en commun ou dans l'espace public. Ne pas bousculer, laisser sa place aux personnes âgées, ne pas manger dans les rames des métros, ne pas piétiner les plates-bandes, etc...
Affiche photographique, métro de Wuhan
Cette affiche représente des montagnes enneigées. Je ne sais pas ce qu'elle vante. ce qui ajoute à son mystère. Je pense qu'il s'agit d'une campagne de promotion pour un site touristique (?).
Education populaire et propagande du PCC. Métro de Wuhan.
La qualité graphique de ces affiches est remarquable. Motifs traditionnels (les poissons omniprésents), paysages de montagnes avec la muraille de Chine. La Chine et son glorieux passé au service de la modernité politique. Le rouge est le signe du pouvoir.
Education populaire et propagande sur le mode traditionnel. Métro de Wuhan.
L'art de la calligraphie. Affiche dans le métro de Wuhan.
On remarquera les idéogrammes codifiés et en rouge ceux qui relèvent de l'inspiration du graphiste. De la contrainte naît la créativité. On a le sentiment d'accompagner le geste du scripteur, d'être dans son mouvement.
Affiche dans le métro de Wuhan. Texte en anglais, ce qui est rare. Je n'ai pas compris de quoi il s'agissait.
D'un élixir de jouvence ?
Métro de Wuhan, bancs en marbre.
Dans l'univers uniformisé du métro où jouent les reflets, ces bancs de marbre poli m'ont enchanté. Les Chinois ont un rapport artistique très fort à la nature. Les pierres sont omniprésentes dans les musées, les lieux publics, les parcs et chez les particuliers. Elles sont les plus brutes possibles.
Sculpture, montage photographique, métro de Wuhan.
Cet ensemble célèbre la révolution de 1911 qui partit de Wuhan et déboucha sur la première République chinoise.
08:55 Écrit par Jean Julien dans Écouter, regarder, écrire | Lien permanent | Commentaires (0) |
08/11/2017
En chine, on aime manger et boire
Couverts, Wuhan, Chine
Dans les restaurants de catégorie courante, on apporte les couverts emballés sous un film de plastique. C'est bien pour l'hygiène mais c'est aussi parce que les restaurants ne disposent pas de suffisamment d'espace pour installer une plonge. La vaisselle sale est donc envoyée dans des usines où elle est nettoyée et emballée. Baguettes de rigueur et serviettes en papier dans la boîte.
Anguilles, une des halles de Wuhan
Les poissons sont vendus vivants au consommateur. Ainsi que les grenouilles, les crabes. Tout ce qui nage est conservé dans l'eau y compris devant les restaurants. Le consommateur est ainsi sûr de la fraîcheur du produit.
Grenouilles (ou crapauds), halle de Wuhan
Crabes, échoppe de rue, Wuhan
Une consommatrice attrape son poisson au filet dans un supermarché de wuhan
Tout se consomme y compris les pattes de poulet, Beijing
Les poulets ont parfois une drôle d'allure, un peu écrasée... Beijing
L'esthétique reprend vite le dessus. Brioche avec en son sein une soupe (délicieuse). La paille permet d'aspirer la soupe à travers la brioche. Suzhou.
Fondue à la Chinoise. viandes, légumes et nouilles dans un bouillon. Shangaï.
Brochettes de scorpions dont certains sont encore vivants. Je n'ai pas goûté... Beijing dans la rue de la Bouffe.
Une gargote, ancienne concession française de Wuhan. Très bon marché, les restaurants sont légions en chine. On mange bien pour 10 € mais on peut descendre à 2 ou 3 € et se nourrir convenablement. Le salaire moyen étant à 700 €, la clientèle ne manque pas.
Pour finir, le nec plus ultra, le canard laqué de Beijing. Un délice !
16:57 Écrit par Jean Julien dans Écouter, regarder, écrire | Lien permanent | Commentaires (0) |